Patrice Bernard a reçu Yeu m’engage le jeudi 21 aout pour une discussion ouverte quant à sa potentielle candidature et à ses premiers éléments de programme.
Voici la substance de nos échanges.
Patrice Bernard, retraité du commerce de bouche (il a tenu pendant des années la boucherie du Super U, puis pendant quelques années la boucherie de Port Joinville), se présente comme une figure politique expérimentée à l’Île d’Yeu, où il exerce des responsabilités municipales depuis plus de deux décennies. Engagé dans la vie locale depuis 2001, il débute comme conseiller municipal, puis occupe divers postes d’adjoint, notamment à l’environnement, à l’urbanisme et aux réseaux. De 2014 à 2020, il assume la fonction d’adjoint à l’environnement, tout en travaillant en binôme sur les questions d’urbanisme, avant de devenir, à partir de 2020, le leader de l’opposition municipale. Il revendique donc une connaissance accrue de nombreux dossiers, essentiellement en lien avec les délégations qu’il a eues.
Son parcours valorise une expertise solide dans la gestion des affaires publiques, acquise au sein de la mairie, tant dans la majorité que dans l’opposition. Fort de cette expérience, il aborde l’élection municipale de mars 2025 avec prudence, posant deux conditions à sa candidature : la préservation de sa santé et la capacité à réunir une équipe compétente et engagée. Dans l’éventualité d’une candidature, il indique clairement son intention d’être tête de liste.
Patrice Bernard envisage les prochaines élections municipales comme un enjeu décisif pour l’Île d’Yeu, où le fonctionnement du conseil et la constitution de l’équipe municipale occuperont une place centrale. Il exprime la volonté de rassembler une équipe diversifiée, composée à la fois d’habitants de longue date et de nouveaux résidents installés en résidence principale sur l’île. L’inclusion constitue un axe fort de sa démarche, avec l’objectif d’élargir la participation aux commissions municipales : il souhaite intégrer, si son équipe est élue, l’opposition municipale et des représentants de diverses sensibilités et communautés locales. Cette ouverture est illustrée par son regard positif sur des initiatives comme Yeu M’engage, qu’il rapproche d’organisations telles que Yeu demain.
Le projet politique de Patrice Bernard s’articule autour de plusieurs priorités : la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) afin d’en faire un outil au service du logement à l’année ; le développement de programmes de location et d’accession à la propriété ; la rénovation d’infrastructures telles que l’unité de séchage de la station d’épuration ; et le regroupement des EHPAD, couplé à la construction de logements pour les seniors. Favoriser les aides et le maintient à domicile, rénover des équipements associatifs centrés sur la mer et établir une stratégie globale du trait de côte pour lutter contre l’érosion et les effets du dérèglement climatique sont également au programme.
La gestion locale des gravats, la stratégie pour l’habitat et la capacité d’accueil de l’île, en lien avec la sécurité et la possibilité de limiter l’accès à certaines périodes, sont questions soulevées dans son projet. Concernant les finances municipales, Patrice Bernard met en avant une situation préoccupante : en 2024, les recettes de fonctionnement s’élèvent à 18 millions d’euros et les dépenses de fonctionnement de 12 millions, avec une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ayant généré 2,055 millions d’euros supplémentaires, et 10 millions d’euros d’investissements. Il souligne la hausse des dépenses de personnel (9 % sur l’île) et des charges (+15,52 %) – à rapprocher de 5% et 9,5% sur le continent – déplorant une gestion qu’il juge hors contrôle et appelant à une remise à niveau rapide des infrastructures, considérées comme délaissées.
Enfin, Patrice Bernard appuie son profil sur plus de vingt-cinq ans d’expérience municipale, alors que sa principale adversaire n’aurait, selon lui, qu’une année d’expérience départementale à mettre en avant. Son projet se veut à la fois attentif à l’équilibre budgétaire, à l’évolution de l’habitat local, et ouvert à une gouvernance participative, soucieuse de l’intérêt général et du futur de l’île d’Yeu.
Cet article n’est pas un soutien à Patrice Bernard. Il a pour but de faire connaitre aux membres du groupe la position des différents candidats.
Vous notez une situation préoccupante au niveau finance avec des recettes bien supérieures aux dépenses. Il s’agit peut-être d’un élément de langage comptable, pourriez-vous alors l’expliquer. Merci
Vincent
Peut on savoir si le collectif a rencontré P.Bernard seul ou s il y avait avec lui un membre de sa liste
Bonjour,
Et bravo pour yeu m’engage, superbe initiative qui manquait.
Pour mieux comprendre les positions des candidats est il possible de faire un simple tableau qui en lignes reprendrai quelques grands thèmes et en colonnes les noms des candidats. Chaque intersection permettrait d’exprimer la synthèse de leurs positions et faciliter les comparaisons.
Dans ce que j’ai pu lire, il me semble que quelques sujets sensibles pourraient être ajoutés.
– gestion des rats, population en explosion. Gestion des déchets/composteurs qui attirent les rats. Comment inciter les résidents à la mise en place de boites et appats pour réguler la population ?
– réhabilitation de l’ancienne usine de conserverie en face de la poste pour créer des logements à l’année. Y a t il un dossier en cours ?
– arrêt de la bétonisation de l’ile (pistes cyclables qui passent de chemin en macadam régulièrement). Respect de la directive “0 artificialisation nette” ?
– régulation de la vitesse sur routes (accidents, cohabitation vélos/voitures en Jujillet/Aout)
– gestion des interdictions véhicules 4 roues sur certaines parties des chemins. Extension dans la durée et sur plus de chemins ?
Merci pour vos réponses.
J’aimerais aussi que l’on puisse aborder la limitation de la circulation en voiture des estivants ; nous venons à l’île d’yeu pour changer d’air et profiter de son isolement par rapport au continent, mais malheureusement la voiture devient vite un réflexe pour un grand nombre. Cela faisait quelques temps que nous n’allions plus à la plage l’après midi et nous avons été stupéfait pas le nombre de personnes qui viennent en voiture tout âge confondu avec une proportion élevée de jeunes parents. Cela entraîne une forte circulation, une dégradation de l’espace naturel et un perte d’authenticité.
Ne pourrait t-on pas proposer, des zones réglementées aux abords des accès aux plages ?
Ceux qui souhaitent venir en voiture à la plage du 15/07 à fin août, par exemple, pourraient acheter un droit de stationner chaque année auprès de la mairie.